Marchés agricoles La grippe aviaire menace également les marchés céréaliers
La confirmation de la présence de la grippe aviaire dans un élevage français ne fait qu'amplifier la psychose concernant cette maladie malgré les appels à la raison. Les industriels de la volaille commencent à prendre des mesures de chômage technique et à diminuer les mises en place dans les élevages pour faire face à la baisse de la demande. Par conséquent, la demande en céréales et protéines va baisser et les cours, bien que déjà très bas, risquent de reculer encore.
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Dans un autre domaine, les cours du pétrole ont réagi vivement à la hausse hier suite à une tentative d'attentat ratée sur des installations pétrolières en Arabie Saoudite, les cours se sont ensuite repliés mais cette réaction démontre bien la sensibilité de ce marché à la moindre déstabilisation de l'offre alors que, la semaine dernière, l'OPEP estimait qu'il fallait diminuer la production pour éviter une baisse des cours.
Il est vrai que les éléments fondamentaux plaident pour une baisse des cours mais le marché est actuellement sous l'emprise de l'actualité politique dans les pays producteurs, ce qui amplifie la volatilité.
Les monnaies évoluent peu bien que le dollar se soit renforcé vis à vis de l'euro depuis quelques semaines, celui-ci cote actuellement 1,19 $.
Blé tendre
A Chicago, les cours se stabilisent dans l'attente du résultat de l'appel d'offres irakien alors que l'Egypte vient de retenir uniquement l'origine française pour 240,000 T.
La hausse des cours est interrompue par un possible retour des pluies sur les zones touchées par la sécheresse aux Etats-Unis et par la crainte que le renchérissement de l'origine US soit un handicap pour décrocher de nouveaux contrats.
Néanmoins, la récolte mondiale est revue à la baisse et c'est un facteur haussier fondamental.
En Europe, les cours sont stables et il encore trop tôt pour évaluer l'incidence de la baisse de la demande en alimentation animale.
Le comité de gestion à Bruxelles a refusé toutes les demandes de restitutions pour l'export.
L'annonce du contrat égyptien a provoqué une petite embellie, vite oubliée suite à la confirmation de la grippe aviaire dans un élevage français.
Orges
La conjugaison de l'arrêt des restitutions à l'export et de la revente de stocks d'intervention dans un contexte où la demande devrait baisser plonge ce marché dans le marasme.
Maïs
A Chicago, les cours progressent à nouveau suite à la décision de la Chine de suspendre ses exportations.
En Europe, les cours subissent déjà les conséquences de la baisse de la demande en viande de volailles.
La baisse des emblavements ne sera pas suffisante pour endiguer la baisse des cours car les stocks européens sont élevés.
Colza
Les cours des graines de colza sont stables, peu influencés par l'ambiance morose qui règne sur les autres marchés.
Il faut préciser que ce marché est en partie déconnecté du marché de l'alimentation animale car c'est l'huile et son débouché dans les biocarburants qui soutient les cours.
Les facteurs défavorables viendraient plutôt de l'abondance de l'offre présente et à venir car les emblavements sont en hausse significative pour la récolte 2006 et les stocks de fin de campagne au 30/06/06 avoisineront certainement le million de tonnes.
Tournesol
Alors que la sole de maïs pour la récolte 2006 est revue en baisse significative et que cette tendance pourrait s'intensifier si la sécheresse continue, les perspectives d'emblavement en tournesol augmentent en France, mais également en Espagne.
Les cours des graines ont du mal à résister alors que l'huile se raffermit.
Protéagineux
Le ciel s'assombrit encore pour ces matières premières riches en protéines.
Elles ont pour débouché principal l'alimentation animale et les événements actuels ne plaident pas pour une amélioration des cours.
La féverole pour l'alimentation humaine souffre pour sa part d'un ralentissement de la demande égyptienne.
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